Interview Aurélien Salvucci – Photographe en Lorraine

Présentez-vous en quelques mots…

Je m’appelle Aurélien Salvucci, je suis photographe. Artisan et Artiste-Auteur. Ce qui veut dire que je m’adresse aux particuliers pour la photographie sociale (événements, portraits de famille, naissance, …) et aux entreprises (portraits corporates, reportage d’entreprise, communication, photos de produits). Donc Portraitiste mais touche à tout malgré tout. Tous les domaines de la photographie se retrouvent et se nourrissent les uns les autres.

Pourquoi faites-vous ce travail ? Quels itinéraires avez-vous dû emprunter pour vous y rendre ?

Ho là, c’est une large question qui mériterait des pages entières. Mais pour résumer, j’ai toujours été attiré par les arts de manière générale. Pas besoin de me traîner dans un musée, j’y vais de bon coeur. Et je suis musicien (pianiste) et, pour un groupe dont je faisais partie, j’ai eu besoin de faire une affiche. Le peu de moyen dont nous disposions m’a fait emprunter une appareil photo pour réaliser cette affiche. C’était il y a 20 ans. Depuis, j’ai étudié les techniques, les travaux des autres, j’ai cherché à comprendre, je me suis formé seul puis avec les autres. Et aujourd’hui, je transmets ce que je sais à qui veut bien l’écouter.

J’aime l’idée qu’avec la photographie, et à plus forte raison celle qui est sur supports physiques, c’est un bout de patrimoine que je laisse à mes clients.

Je veux faire des photos intemporelles, sans fioritures. A rebours de nos vies d’aujourd’hui.

Je suis un homme pressé, mais en séance, je veux que mes clients passent un moment hors du temps, une bulle temporelle où on fait bien les choses, lentement, avec précision et détendus, comme si je n’avais plus qu’une seule pose disponible sur ma pellicule. Faire peu mais faire bien et pour longtemps. 

Avez-vous des mentors ou des personnes en particulier qui vous ont aidé dans cette tâche ?

Pas vraiment de mentor. Juste quelques personnes qui ont réussi à faire quelques déclics chez moi. Je pense à Ludovic Florent qui m’a fait comprendre la lumière en studio de façon assez arithmétique : avant lui, je faisais les choses à l’instinct et parfois en perdant beaucoup de temps. Après lui, j’ai sû pourquoi je les faisais comme ça.

Il y a aussi Bernard Audry qui m’a dit une phrase choc : “Tu n’es pas photographe. Ce n’est pas ton métier. Ton métier, c’est chef d’entreprise”. Ca paraît violent, dit comme ça, et ça a presque provoqué un rejet, mais il a totalement raison : c’est la réussite de l’entreprise qui permet d’avoir la liberté de créer.

Je pense aussi à Yann et Catherine Faucher qui ont partagé tous leurs tips sur leur gestion d’entreprise. Ou encore à la générosité d’un Philippe Gaucher sur son art de la gestuelle en photographie. La bienveillance d’un Ralph Benoit, MOF, pour une lecture de mon portfolio.

Il y en a beaucoup d’autres, tous ont été des chocs. Sur un plan artistique pur, la découverte du travail de Robert Doisneau, au delà de son fameux baiser de l’hôtel de ville

Où trouvez-vous l’inspiration ?

Elle ne se trouve pas, elle se travaille. C’est se forcer chaque jour à trouver une composition idéale dans ce qui m’entoure. 

Quels sont vos projets professionnels ?

J’aimerais developper une solution tout en un pour professionnels au sein d’un studio de création : du designer au webmaster en passant par le photographe, le créateur de contenus, etc.

Quels sont les principaux défis auxquels vous avez dû faire face dans votre vie professionnelle ?

Vaincre le syndrôme de l’imposteur, en tout premier. C’est un défi que je n’ai pas encore remporté. Il revient sournoisement très régulièrement.

Un défi remporté : comprendre que je ne suis pas mon client. Que ce n’est pas ce que je veux qui est important, mais ce que le client veut. Que je n’ai pas à m’excuser de mes tarifs.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans votre métier ?

Faites des formations business et marketing avant tout. Ou en même temps que les formations techniques et artistiques. Elles sont bien très importantes. Je répète ce que j’ai compris grâce à Bernard Audry : je suis chef d’entreprise avant d’être photographe.

Que ne referiez-vous pas ?

Ça peut paraître prétentieux, mais pas grand chose. J’ai longtemps voulu éviter l’effet Dunning-Kruger (moins on en sait sur un sujet, plus on s’auto-évalue expert sur le sujet). Mais je crois que pour faire quelque chose, et à plus forte raison pour entreprendre, il faut au contraire penser qu’on sait déjà faire. Et se prendre les murs un par un. Parce que l’effet de ses murs sur notre compréhension est ineffable, indicible. On ne peut pas expliquer, enseigner. La meilleure façon d’apprendre est de se tromper.

Allez, quand même, pour répondre à la question : il y a une chose que je ne referai pas, c’est envisager un jour de me laisser tenter par du matériel Nikon.

Vos coordonnées que vous souhaitez partager ?

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07 67 88 12 19 – www.studiosalvucci.frstudiosalvucci.fr/linktree pour retrouver mes différents réseaux sociaux (instagram, facebook, Linkedin)

S’il vous restait un jour à vivre, que feriez-vous ?

Un portrait, sans aucun doute. Le plus beau, le plus précis, le plus profond, à la manière d’un peintre flamand.

Vous avez le dernier mot !

Bon, les loulous,  » viendez  » me voir au studio. C’est à votre tour d’entrer dans la lumière. Je la ferai pour vous, et pour laisser une trace dans l’histoire.

Aurélien Salvucci interview photographe en Lorraine

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